L'origine du bagel : une compétition chaude ?
Certaines personnes sont peut-être conscientes de la rivalité actuelle entre Montréal et New York au sujet des bagels relativement aux bagels. Nous allons bientôt nous projeter dans cette zone sensible après un aperçu des origines du bagel. Mais d'abord, nous voulons revenir sur les années 50 où l'humanité était confrontée à un autre type de rivalité pour les bagels, l'homme et la machine. Si le débat reste d'actualité, il est utile de vous familiariser avec les origines de cette impressionnante invention culinaire qui a gravé le bagel dans l'histoire. Nous vous expliquerons plus tard pourquoi les bagels de Montréal sont rois, et nous vous emmènerons faire un voyage autour du monde pour voir d'autres variétés de bagels.
Croquant à l'extérieur, moelleux à l'intérieur, l’origine du bagel débute au XVIIe siècle au sein des communautés juives vivant en Pologne. Ce pain en forme de cercle avec un trou était un choix populaire qui était non seulement savoureux mais également facile à transporter à l’aide d’une simple ficelle passant par le centre de quelques bagels. Cette ficelle permettait aussi de créer de belles vitrines dans les magasins ! Mais à la fin des années 50, un jeune inventeur ayant grandi en aidant son père manitobain à cuire des bagels a décidé de révolutionner la façon dont les bagels étaient fabriqués pour la vente.
Qui a inventé le bagel ?
Cet homme était (lien en anglais) Daniel Thompson, qui, des années auparavant, avait déposé un brevet aux États-Unis sur la version pliante de la table de ping-pong. Faisant la fierté de son père, l'invention de Daniel, la machine à bagels, roulait, pressait et formait automatiquement les bagels en cercles parfaits et a fait un tabac en Amérique du Nord. Soudain, 200 à 400 bagels étaient produits toutes les heures, et les bagels étaient disponibles dans les épiceries. Et évidemment, leur prix avait considérablement baissé. Comme si l'odeur des bagels fraîchement cuits n'était pas assez attrayante à elle seule, cette combinaison a fait progresser la popularité du bagel le rendant célèbre pour les années à venir. Les puristes du bagel, qui préféraient le bagel traditionnel, étaient naturellement mécontents. Mais ce n’est pas pour autant que la demande s'était arrêtée là.
Tout ce que les puristes du bagel pouvaient faire était de s'en tenir à leur approche à forte intensité de main-d'œuvre, en espérant pouvoir maintenir un marché pour le bagel fait à la main. Heureusement, ce sentiment a prévalu, permettant aux entreprises familiales de rester intactes au fil des ans. Si vous avez la chance de vous y rendre, un exemple qui semble figé dans le temps est le magasin de bagels St-Viateur, qui se trouve à la frontière du quartier juif dans la ville culturellement éclectique de Montréal. Cette institution légendaire fabrique des bagels à la main depuis la fin des années 1950 et ne montre aucun signe de vouloir ralentir de sitôt ! Et pour cause. Elle est devenue un symbole emblématique de la ville, servant les fameux bagels à la montréalaise non seulement à de loyaux habitants, mais aussi à des touristes curieux et désireux de vérifier et défier les comparaisons avec les bagels de New York.
Bataille de bagels entre Montréal et New York
Les bagels de Montréal diffèrent des bagels new-yorkais car ils contiennent du malt et du sucre, mais pas de sel. Ils sont bouillis dans de l'eau sucrée au miel et sont plus petits en épaisseur, ce qui signifie que leur trou est plus grand. La cuisson traditionnelle au four à bois assure un croquant supplémentaire ! Les bagels originaires de New York contiennent, quant à eux, du malt et du sel et ils sont bouillis dans de l'eau ordinaire de New York. Certains personnes prétendent que c'est le secret du bagel new-yorkais et que le résultat est une croûte beaucoup Mais ce gonflée et plus molle... Qui veut une croûte plus molle ?
Plus de variations de bagels dans le monde
D'autres versions dans le monde comprennent les girdeh nan de Chine, qui sont cuites dans des fours tandoor, une méthode qui donne un intérieur moelleux recouvert d’une croûte unique ! Ces bagels ont leur milieu aplati et il n’y a pas de trou comme dans le bagel traditionnel, donc nul besoin de ficelle dans ce cas. Ensuite, nous avons le bagel de Jérusalem, qui se présente sous une forme plus ovale et qui est entièrement recouvert de délicieuses graines de sésame. Ce bagel est meilleur lorsqu'il est servi chaud et parfois trempé dans de l'huile épicée de zaatar.
Le pain turc simit est censé être deux fois plus gros qu'un bagel normal, avec beaucoup de croquant pour ceux qui se penchent plus du côté de Montréal. Souvent servis au petit-déjeuner avec du thé, ils peuvent aussi être recouverts de graines. Enfin, nous examinerons l'obwarzanek krakowski (en anglais), de Pologne qui est composé de deux brins de pâte tissés qui forment un cercle. Décorée de graines et d'épices, elle n'est jamais mangée entière et peut être considérée comme un faux-pas si on la coupe et qu'on l'enduit de fromage à la crème.
Voilà pour l’origine du bagel et du débat. Rappelez-vous que quelle que soit la manière dont vous les dégustez, et quelles que soient vos préférences gustatives, peu importe où vous vous trouvez, il n'y a aucun doute sur le bonheur qui vous enveloppe après votre première bouchée d'un bagel frais. Bonne journée nationale du bagel !